Ce que tu ne vois pas toujours, c’est le chemin qu’elle a traversé pour en arriver là. Elle a connu les nuits sans présence, les journées sans réponse, les silences qui pèsent comme des murs. Elle a appris à apprivoiser ce vide, à transformer l’absence en un espace sacré où elle a pu se rencontrer elle-même. Là où d’autres se seraient effondrés, elle a choisi de bâtir. De ses larmes, elle a créé une force. De ses solitudes, elle a fait un sanctuaire.
Une femme qui a embrassé sa solitude ne se nourrit plus de miettes. Elle sait que son âme mérite un amour entier, clair, sincère. Elle ne s’égare plus dans les illusions ni dans les promesses effritées, car elle a compris que la paix intérieure vaut mieux que le tumulte d’un cœur mal accompagné. Elle a marché dans le feu, et le feu l’a purifiée. Ce qui en est sorti n’est pas seulement de la force : c’est une lumière intérieure, un rayonnement qui ne dépend plus de personne.
Tu ne peux pas la troubler avec le silence, ni la séduire avec l’éphémère. Elle a appris à écouter sa propre voix, celle qui s’élève dans le calme de ses instants solitaires. Elle a compris que la complétude n’est pas à chercher à l’extérieur, mais à révéler à l’intérieur. Elle est déjà entière, déjà alignée avec elle-même..
Alors, lorsqu’on essaie de jouer avec elle, elle ne s’accroche pas. Elle ne lutte pas. Elle voit simplement que l’autre n’est pas prêt pour l’amour qu’elle porte en elle, cet amour qui n’a rien à voir avec l’attachement, mais tout à voir avec la vérité. Et quand le jeu se révèle, elle s’éloigne doucement, avec la dignité de celle qui a choisi la paix.
Une femme qui n’a pas peur d’être seule est une femme libre. Elle aime sans chaînes, sans dépendance. Elle aime par choix, dans la pureté de ce choix. Et si tu n’élèves pas sa vie, elle saura t’en retirer, avec la même simplicité qu’un souffle qui passe. Car elle sait déjà marcher seule, et dans cette marche, elle est guidée par une force plus grande qu’elle : la force de son âme.