Aujourd’hui, un simple message a touché mon cœur plus profondément que je ne l’aurais imaginé. Mon kinésiologue, répondant à mes voeux de Noël, m’a écrit :
« Cool de te lire. Je parlais de toi il y a 3 jours, en évoquant une femme… qui avait osé. Oser se choisir, choisir des options non conventionnelles pour elle et son fils, malgré les peurs et les injonctions du père. Une femme qui avait osé s’expatrier loin, seule. Élodie, mesures-tu ton parcours ? À quel niveau de conscience le mesures-tu ? Joyeux Noël. »
Ce message a été pour moi une piqûre de rappel, un cadeau de Noël précieux et inattendu. Il m’a invitée à m’arrêter un instant, à regarder en arrière, à contempler le chemin parcouru. Ce chemin semé d’embûches, de décisions audacieuses, m’a permis de grandir, de briser les chaînes des attentes familiales et sociétales.
Quand on est plongé dans l’action, les pieds dans la boue du quotidien, on ne prend pas toujours la mesure de ce que l’on accomplit. Mais ces mots, si simples et si puissants, m’ont permis de réaliser, un peu plus, la force et la détermination avec lesquelles je me suis écoutée, choisie, et alignée avec ce qui résonnait profondément en moi.
Oser. Ce mot est devenu une boussole dans ma vie. Oser écouter les murmures de mon âme, même lorsqu’ils m’entraînent vers l’inconnu, même lorsqu’ils me promettent des épreuves, des chaos émotionnels, ou des coeurs brisés.
Mais que serait la vie sans ces risques ? Sans ces choix audacieux qui nous bousculent et nous élèvent à la fois ? Chaque expérience, qu’elle soit douce ou brutale, nous rapproche un peu plus de nous-mêmes. Elle nous guide vers nos besoins essentiels, nos valeurs profondes, vers cet être que nous avons toujours été au fond de nous.
Heureux les coeurs brisés, car ils laisseront entrer la lumière.
Nous vivons dans une société qui nous conditionne à rechercher le bonheur à tout prix, à fuir la douleur comme la peste. Mais si la vie était avant tout une expérience globale, un équilibre fragile entre le pire et le meilleur ? Comment découvrir ce qui nous nourrit véritablement si nous ne vivons pas les deux extrêmes pour mieux revenir à notre centre, à cette paix intérieure qui nous appelle ?
Je crois sincèrement que chaque expérience, joyeuse ou douloureuse, est un cadeau pour notre évolution. Il n’y a ni mauvais choix, ni mauvaises expériences. Tout est là pour nous guider, pour nous ramener à l’essentiel.
Protéger son coeur peut sembler tentant, mais cela revient à vivre une demi-vie.
Comme le disait si justement Rumi :
Tu dois continuer à briser ton coeur jusqu’à ce qu’il s’ouvre.
Alors, osons. Osons vivre pleinement, avec tout ce que la vie a à nous offrir. Car c’est dans cet équilibre entre la lumière et l’ombre que nous trouvons notre harmonie, notre vérité, et peut-être, la plus belle version de nous-mêmes.